Une amie de l’église a témoigné de son chemin de vie … qui l’a amenée à rencontrer Jésus-Christ. Merci !

Enfant je vivais dans la région parisienne (on dirait maintenant dans le 9-3), perdue dans une citée de 4000 logements. J’étais la dernière d’une fratrie de 5, mais pour autant pas vraiment la plus petite et pas la plus gâtée car suivie rapidement de 3 neveux qui étaient souvent chez moi.
Mon père était très peu présent, ses centres d’intérêts n’étaient assurément pas ses enfants.
Ma mère faisait pour nous élever du mieux qu’elle pouvait, avec le peu qu’elle avait.
Mes parents ne se disputaient jamais, évidement puisque qu’ils n’avaient rien en commun, donc pas de désaccord. Chacun d’eux avait une double vie, une vie « cachée », mais pas pour tout le  monde…car moi j’étais là, mais « on » ne semblait pas me voir, j’étais spectatrice invisible et trop petite pour comprendre, mais je ne posais pas de questions. Je ressentais très fortement que tout cela n’était pas bien, pas comme cela devait être, pas comme chez les autres, inquiétant.

Je me sentais, non pas malheureuse, mais plutôt être sans intérêt, trompée et transparente.

Chez moi on ne parlait pas de Dieu, mais l’héritage d’une culture catholique et une certaine superstition faisaient, qu’au-dessus de la plupart des portes de la maison était accroché un crucifix et de mon imagination d’enfant, je pouvais penser que Jésus de là-haut (je veux dire du haut de la porte, je ne savais pas alors qu’il pouvait être ailleurs) voyait les mêmes choses que moi.

Une grande tante, venait de temps en temps passer quelques jours à la maison et étant une ancienne directrice d’école catholique elle nous apprenait l’alphabet, les tables de multiplications mais aussi le « notre père », et le « je vous salue Marie »

Allez savoir pourquoi, je n’ai retenu que l’alphabet et le « notre père ».
Dieu le père dont parlait cette prière et Jésus sur cette croix dans ma chambre étaient mes seuls confidents.
Quand j’étais seule, je grimpais sur le montant de mon lit pour pouvoir atteindre le crucifix, et du bout de mes petits doigts, sur lesquels j’avais déposé un baiser auparavant, je touchais les pieds du Christ. Petite foi d’enfant, c’est vrai ! J’ai lu plus tard dans la bible que Jésus avait dit : « laissez venir à moi les petits enfants », et qu’il les avait pris sur ses genoux.
Je n’avais pas 10 ans, je parlais à Jésus, bref je priais c’était aussi simple que cela. J’étais persuadée qu’il me voyait, m’entendait me protégeait qu’il était vraiment présent et pourtant je ne savais pas qu’il était ressuscité. Je ne connaissais rien de tout ce qui concerne Dieu, je ne savais pas qui était cet homme et ce qu’il faisait sur cette croix. Je faisais cela en secret dans ma chambre, j’avais peur qu’on se moque de moi. Plus tard j’ai aussi appris que jésus avait dit « quand tu pries entre dans ta chambre…et ton père céleste qui voit dans le secret te le rendra ».

J’ignorais aussi qu’au-dessus de ce crucifix, dans l’appartement juste au-dessus, nos voisins étaient chrétiens. Ils ont invité ma mère à des réunions pour écouter l’évangile, et ma sœur et moi avons donc suivi ma mère. Là-bas, semaine après semaine j’écoutais parler de Dieu avec intérêt, tout cela me semblait évident ! Je croyais tout ce qui était dit dans la Bible.
Ma mère s’est convertie, a réglé sans sa vie et ses pratiques ce qui n’était pas en accord avec Dieu, et même les crucifix ont disparu de la maison, nous n’en avions plus besoin : Jésus était pour nous bien vivant
Puis à 15 ans je suis arrivée dans la région Lyonnaise. Mes parents ont fini par divorcer et Dieu a pourvu à tous nos besoins, nous avons trouvé une maison dans une rue juste à côté d’une église.
Je croyais ce que dit la Bible et ce message central : Jésus est mort pour me sauver, il pardonne mes péchés. Je le croyais mais je ne l’avais pas expérimenté. Je n’avais pas vraiment compris le salut. Je n’avais d’ailleurs pas compris ce qu’était le péché.
J’avais envie de connaître Dieu davantage et de m’approcher de lui. Lors d’un culte à l’église, je priais en silence, j’étais vraiment bien dans la présence de Dieu. Et puis tout d’un coup… cela a été terrible je me suis sentie, sale, indigne, je voyais que Lui était TOUT, merveilleux, vrai, plein d’amour… et que je ne pouvais pas l’atteindre. Nous étions trop différents. J’ai alors compris ce qu’était mon péché et qu’il me séparait de Dieu. Cela ne s’explique pas, cela se vit. J’ai compris alors pourquoi Dieu avait envoyé son fils : pour me sauver.

Jésus me permettait d’être réconciliée et d’être acceptée par Dieu, adoptée comme sa fille.

40 plus tard, je suis toujours émerveillée du grand intérêt que Dieu a pour moi, il sait tout de moi, il m’aime je le sais.